Strasbourg, paroisse réformée du Bouclier
Paroisse Réformée du Bouclier |
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Lieu de culte |
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Contacts |
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Paroisse réformée du Bouclier, 4 rue du Bouclier, Strasbourg (67000).
La paroisse réformée du Bouclier est membre de
- l'EPRAL (Eglise Protestante Réformée d'Alsace et de Lorraine)
- elle-même membre de l'UEPAL (Union des Eglises Protestantes d'Alsace et de Lorraine).
Ses pasteurs sont :
- Pierre Magne de la Croix
Sommaire
Histoire
La paroisse
Les origines
Les premières arrivées de réfugiés luthériens ou huguenots à Strasbourg ont lieu vers 1524, et voient se constituer peu à peu une communauté francophone. Calvin se réfugie à Strasbourg en 1538, s'y marie, enseigne au Gymnase et à la Haute École et organise la communauté en paroisse, la première au monde de type réformé. Il établit l'ordre du culte et publie en 1539 le premier psautier huguenot. Il loge dans le quartier (rue Salzmann et 2 rue du Bouclier). Calvin repart pour Genève en 1541 et les cultes ont lieu successivement à Saint-Nicolas, à Sainte-Madeleine, aux Dominicains (Temple Neuf) et à Saint-André.
La paroisse est fermée en 1563 pour des raisons et des querelles théologiques et personnelles. Les fidèles, privés de pasteur, se réunissent en « assemblés d’édification » dans les maisons, jusqu’à 1588 où elles sont interdites par la ville. Elles se poursuivent néanmoins clandestinement jusqu’en 1585.
En 1595 se tient à Strasbourg un colloque des Églises réformées de l’Est rhénan.
Réouverture d’un lieu de culte réformé à Wolfisheim, à 6km du centre de Strasbourg et hors du territoire de la ville, pour accueillir les immigrés suisses en 1655.
1685 : Suppression des cultes en français, interdiction royale aux pasteurs de parler cette langue. La révocation de l’édit de Nantes n’est pas appliquée en vertu du traité de Westphalie.
La construction du temple
Le culte en français est rétablie en 1782, en plus du culte en allemand. À la suite de l’édit royal de tolérance (1787), la paroisse est autorisée à revenir à Strasbourg. Elle construit au 4 rue du Bouclier un temple, à condition qu’il ressemble à une maison, qu’il n’ait pas de clocher et qu’il se trouve à distance de la rue, pour qu’on n’y entende pas chanter les psaumes...
Suite à la Révolution Française, le temple est réquisitionné en 1792 pour servir au club des Jacobins. Les cultes sont supprimés. Après la Terreur, récupération du temple par la paroisse et reprise des cultes (1795).
Le développement de la paroisse
En 1806, création par le gouvernement des consistoires ; le consistoire réformé de Strasbourg a son siège au Bouclier.
En 1815, création d’un deuxième poste pastoral attribué au pasteur Maeder, qui restera en poste jusqu’en 1872, pédagogue et fondateur de l’école primaire paroissiale du Bouclier (dans l’immeuble à gauche en entrant dans la cour).
A partir de 1850 2 cultes dominicaux sont célébrés : en allemand à 9h30, en français à 11h.
De 1871 à 1919, annexion de l’Alsace et de la Moselle par l’Allemagne qui échappent ainsi à la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État.
A la fin du siècle, fondation de la Chorale du Bouclier par son organiste Niesberger. Elle donne désormais des concerts spirituels 2 ou 3 fois l’an.
La loi créant le Conseil Synodal, élu tous les 3 ans par le Synode de l’Église réformée d'Alsace et de Lorraine (ERAL) est votée en 1905. La même année, construction du clocher, muni d’une cloche, et première restauration de l’orgue par Link.
Lors de l'Occupation (1940 - 1945) et de l'annexion de l’Alsace et la Moselle, la paroisse se maintient sous le ministère de Charles Bartholmé.
Le culte en Allemand est supprimé aux alentours de 1990.
La paroisse compte en 2007 plus de 670 foyers et regroupe entre 50 et 100 personnes au Culte.
Les pasteurs
Architecture
L'édifice
Cette paroisse fut créée en 1524 et à partir de 1538, c’est Jean Calvin lui-même qui, réfugié à Strasbourg, organisa la communauté en paroisse en y instituant un ordre du culte et en publiant le premier psautier en langue française. Après son départ pour Genève en 1541, la paroisse eut une existence mouvementée ; fermée en 1563, elle ne put se rouvrir qu’en 1656 à Wolfisheim. Grâce à l’édit de tolérance de 1787, promulgué par Louis XVI, les réformés de Strasbourg purent édifier ce temple en 1790 au fond d’une cour pavée, sur les plans de Jean Regnard Pfauth, à la condition qu’il n’eût pas l’aspect extérieur d’une église, à l’écart de la rue et sans clocher. La rue du Bouclier, dans laquelle est située cette église, donna aussi son nom à l’édifice, situé tout près de l’église luthérienne Saint-Thomas. Sans le clocher actuel, construit en 1905, l’aspect extérieur de ce temple est donc encore celui d’une maison. A l’intérieur, les seuls éléments décoratifs sont la chaire, la table de communion en marbre gris et blanc de Jean-Baptiste Pertois et le buffet d'orgue sculpté par Ketterer. Située rue du Bouclier, cette église ne porte pas un nom de saint, mais est simplement surnommée l’ « église du Bouclier ». Avec l’église Saint-Paul, c’est l’une des deux églises réformées à Strasbourg, les autres églises protestantes de la ville étant luthériennes.
L'orgue
L'église comporte un buffet d’orgue sculpté par Ketterer qui abritait un orgue Sauer de 1790. et qui abrite aujourd’hui un orgue de 2007 du facteur belge Dominique Thomas inspiré du baroque thuringien.
Personnalité
Jean Calvin* (à Strasbourg de 1538 à 1541) logea d'abord chez son ami Capiton, au presbytère de Saint-Pierre-Ie-Jeune, puis chez son autre ami Bucer, 3 rue Salzmann, en face du domicile de Jean Sturm. Bourgeois de Strasbourg depuis janvier 1539, marié en août 1540, il s'installe alors dans une maison du Chapitre de Saint Thomas, probablement l'actuel presbytère réformé 2 rue du Bouclier. Trois fois par semaine, il va enseigner à la Haute École, le Gymnase Jean Sturm actuel. Sa paroisse n'a pas d'église propre : elle passe de l'église Saint-Nicolas à la chapelle de l'ancien couvent des Pénitentes (aujourd'hui église catholique Sainte-Madeleine) et enfin au chœur de l'église des Dominicains (emplacement du Temple-Neuf actuel). Le 8-10 rue des Pucelles, ancien logis du comte Guillaume de Furstenberg, a reçu la visite répétée de Calvin pendant son séjour strasbourgeois, faisant pour lui office d'avocat.
Charles Piepenbring. Né en 1840 à Mittelbergheim, il apprend le métier de tailleur. Travaillant à Paris, il devient un membre actif des Unions Chrétiennes de jeunes Gens (UCJG) où naît son désir d'être pasteur.
Après des études secondaires, puis de théologie, il est ordonné pasteur à l'église Ste. Aurélie à Strasbourg en 1871. Très francophile, il exerce son ministère à Fouday de 1871 à 1879, avant d'être appelé comme pasteur de langue française par la paroisse réformée du Bouclier à Strasbourg. Il sera le promoteur assidu de la création d'un synode destiné à unifier les consistoires réformés, synode qui verra le jour par édit impérial promulgué le 21 juin 1905.
Tout en étant président du synode, Charles Piepenbring restera au service de la paroisse du Bouclier jusqu'à sa retraite en 1914. Il décède à Strasbourg en 1928.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Site Internet de la paroisse du Bouclier http://www.lebouclier.com
Présentation de la cloche de l'église sur YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=joWvozdgzI4
https://www.youtube.com/watch?v=2RcRRlAyrsY